Pierre-Bénite : réindustrialiser nos territoires, créer les emplois de demain

Hier soir, au foyer Ambroise Croizat de Pierre-Bénite, j’ai eu le plaisir d’accueillir Daniel Deleaz, candidat du Front de Gauche aux prochaines élections législatives.

Bien que concurrents dans la douzième circonscription du Rhône, nous partageons tous deux des idées et des engagements qui seront incontournables dans le quinquennat à venir : la nécessaire régulation de la finance, la reconstruction des services publics ou encore la sortie des énergies carbonées.

Ce n’est pas un hasard si nous avons organisé une soirée-débat dès le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle. Il s’agissait pour nous d’en analyser les résultats mais aussi et surtout d’engager une discussion sereine et constructive avec nos amis à Gauche. Je remercie donc une nouvelle fois Daniel d’avoir accepté notre invitation, ainsi que Julien Ranc, jeune responsable du PS à Tassin la Demi-Lune.

Nous avons choisi Pierre-Bénite à dessein : la « vallée de la chimie », c’est le lieu approprié pour parler des risques industriels et de leurs conséquences pour la population et l’environnement. C’est également l’occasion de présenter les propositions que les Écologistes porteront aux élections législatives de juin prochain, parmi lesquelles la reconversion écologique de l’économie.

Nous sommes convaincus que la reconversion écologique de l’économie est un formidable générateur d’emplois. Les grands groupes industriels se sont engagés dans une course effrénée vers la baisse des coûts de main-d’œuvre et le dumping environnemental. Il faut au contraire réindustrialiser nos territoires pour lutter contre le réchauffement climatique et mettre fin à la mise en concurrence internationale des salariés.

Il est grand temps de changer notre modèle de développement économique, de définir quels sont les secteurs stratégiques qui demain créeront les emplois de qualité dont nous avons besoin ?

Les énergies renouvelables et la chimie verte. Sortir progressivement du nucléaire, organiser l’après-pétrole, réduire les gaspillages… Tout ceci nécessite une grande politique industrielle, un effort massif de recherche et d’innovation au profit des PME, ainsi qu’une fiscalité favorable aux métiers de la réparation, de la réutilisation et du recyclage.

Le transport ferroviaire, fluvial et naval. Stop au tout-routier ! Réduisons la pollution et désengorgeons les routes ! Le ferroutage (charger des camions sur un train), le fret par voie navigable et tous les modes de déplacement alternatifs à l’automobile et à l’aéronautique doivent bénéficier d’un soutien public continu.

Le bâtiment. Nous mettrons en place un « plan Marshall » d’isolation des logements, pour réduire la facture énergétique des ménages et créer des milliers d’emplois dans l’artisanat. Ceci nécessite en amont la création d’un grand pôle bancaire public, le développement de l’alternance et de l’apprentissage ainsi que la mise en place d’incitations fiscales pour les entreprises locales qui contribuent à la transition écologique.

La révolution industrielle écologique, c’est possible : c’est en votant écologiste le 10 juin qu’elle se concrétisera.

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