Vidéo Réinventer l’économie sociale
Cyril Kretzschmar intervient dans cette conférence des JECO 2012 « Réinventer l’économie sociale » aux cotés de :
Jean-Marc Borello Président du groupe SOS et président du MOUVES Mouvement des entrepreneurs sociaux
Daniel Boyer Secrétaire général de la FTQ Fédération des Travailleurs et des Travailleuses du Québec
Goéry Delacôte Président du Conseil d’administration de Exploradôme
Philippe Frémeaux Délégué Général de l’Idies
Razzy Hammadi Député, Membre de la commission des affaires économiques
François-Nicolas d’Alincourt RCF Lyon
Issue des traditions de lutte sociale de la fin du XIXéme, l’économie sociale s’est peu à peu structurée en Europe, et particulièrement en France, autour des associations employeuses, des coopératives, des mutuelles et des fondations. Sujet à débat voire à controverse, devenue économie sociale et solidaire dans les années 80/90, l’ESS revendique sa place pleine et entière dans la création de richesse, au-delà des seules activités de réparation sociale ; elle cherche à s’affirmer comme une façon d’entreprendre autrement, possible dans toute l’économie. Avec la forte mobilisation autour des Etats Généraux de l’Economie Sociale et Solidaire en France en 2011, la création d’un Ministère délégué à l’Economie sociale et solidaire dans le gouvernement Ayrault et la préparation d’un projet de loi spécifique au Parlement pour l’automne 2012, vivons nous un changement d’ère?
L’économie sociale et solidaire représente, selon les statistiques classiques mais trompeuses, 10% de la richesse créée en France et près de 13% des emplois avec 2,3 millions de salariés. Elle attire fortement les jeunes entrepreneurs et certains salariés en quête de mieux vivre dans leur travail. Quel est son réel potentiel de développement, d’innovation et de création d’emplois? Peut-elle constituer un levier significatif pour le développement économique attendu en France? Peut elle irriguer l’ensemble des secteurs en réorientant l’activité économique vers des réponses plus pertinentes et durables aux besoins humains? En tissant des liens avec les acteurs de l’économie conventionnelle? En innovant en terme de forme d’organisation? En inspirant des solutions de gouvernance d’entreprises plus démocratiques? A-t-elle vocation à s’ouvrir plus largement à l’économie conventionnelle… au risque peut-être de s’y dissoudre ?