-
-
L’économie sociale et solidaire… en vidéo !
-
Stratégie régionale de développement économique et d’innovation
Contribution de Cyril Kretzschmar sur le volet ESS
Le second contrat sectoriel économie sociale et solidaire constituera le volet ESS de la SRDE ; il devra être construit dans une perspective :
· de consolidation en ayant un soucis de lisibilité et en évitant un effet d’accumulation d’action.
· d’optimisation des budgets publics sollicités et en resserrant le nombre d’axes stratégiques.
· de coopération en mettant en place des stratégies communes de développement (inter familles, inter-filières, …)
· de fédération en s’appuyant sur les réseaux régionaux de l’économie sociale et solidaire au sein d’une gouvernance efficace et démocratique mise en place par la CRESS
· de transformation en illustrant en quoi l’ESS pouvait entraîner ou se nourrir de processus de changement engrangés dans d’autres secteurs économique.Axe 1 : Connaître, reconnaître, faire connaître l’ESS = l’ESS pour aider les rhonalpines et rhonalpins à réussir leurs projets
Il ne s’agit pas uniquement de développer une pédagogie générale de l’ESS visant à une meilleure notoriété de celle-ci en tant que secteur, mais d’aller vers un réel travail de promotion d’ensemble. L’ESS doit être plus facilement vue en Rhône Alpes comme une plate-forme qui permet aux rhônalpines et rhônalpins de réussir leurs projets, projets d’activité et de vie, et de les mettre en œuvre au plus près de leurs aspirations. La démarche d’observation ne doit donc pas uniquement se centrer sur les activités de l’ESS, mais aussi sur les aspirations des citoyen-nes, que l’ESS doit savoir mieux saisir et accompagner.
L’axe 1 du Contrat doit ainsi aider les acteurs de l’ESS à se rendre plus accessible pour le plus grand nombre, accessible dans la connaissance comme dans l’accueil des projets des citoyen-nes. Il doit également contribuer à faire rayonner l’ESS de Rhône Alpes au-delà de ses frontières, dans les autres régions, en France et en Europe. L’ESS rhônalpine aura à s’inscrire à l’avenir plus fortement dans le débat national et européen sur les grandes évolutions du secteur (SSIG et règles des commandes publiques, évolution des fonds structurels, Etats Généraux de l’ESS…), à apprendre de ses voisines et à valoriser et exporter ses réussites.
Axe 2 : Créer, consolider, développer les entreprises de l’ESS = l’ESS, un levier pour l’économie des territoires et les nouvelles formes d’entreprendre.
L’objectif de cet axe n’est pas uniquement de soutenir l’activité des entreprises de l’ESS en général, mais bien d’ancrer ce développement dans des finalités que sont une meilleure contribution à l’intérêt général, la réduction de l’empreinte écologique, la densification en emploi des activités et le développement de formes coopératives et territorialisées de réponse aux besoins des citoyens.
L’Axe 2 doit accorder, autour de ces objectifs, une importance particulière à quatre composantes :
· L’aide à la création via des formes coopératives traditionnelles et nouvelles, et le nécessaire soutien à l’enseignement supérieur, la recherche, le développement et l’innovation dans ce domaine (à l’exemple des clusters des secteurs économiques traditionnels)
· l’organisation thématique autant que territoriale des acteurs (pôles territoriaux, formes de contractualisations avec les collectivités et l’Etat à l’échelon municipal, communautaire, départemental, régional), mais aussi le décloisonnement des réseaux traditionnels grâce à des projets coopératifs locaux ou thématiques et des supports comme les SCIC
· les leviers financiers traditionnels comme nouvelles ressources mobilisables pour le développement de l’ESS (contrats de sécurisation des financements publics, Grand Emprunt, fonds européens, Capital-risk, épargne locale, fonds de confiance, titres participatifs, monnaies locales, crédit mutualisé comme le WIR en Suisse…)
· les partenariats avec le secteur économique traditionnel et ses réseaux (PME et artisanat/commerce, branches, pôles et clusters, consulaires, « entrepreneurs solidaires »…), non seulement dans les débouchés des bénéficiaires, mais aussi dans le co-développement, la mutualisation, la coopération.Axe 3 : Créer, suivre et manager les emplois dans l’ESS = l’ESS créatrice d’emplois, de droits et de démocratie
Sur la base des acquis du premier Contrat (constitution d’un espace de dialogue social, professionnalisation de la GRH), la Région souhaite que les efforts soient maintenant accentués dans trois directions :
· le développement de la qualité des emplois et des parcours, à travers la qualification des salariés, la sécurisation des situations professionnelles, la consolidation des postes, la mutualisation des fonctions support
· l’accessibilité des emplois de l’ESS aux publics les plus fragiles et/ou les plus discriminés. Ceci doit toucher l’éventail le plus large de situations professionnelles au sein des structures et des réseaux, et pas seulement les situations des bénéficiaires des structures (SIAE, ESAT…)
· la démocratisation concrète des structures et des réseaux, à travers notamment l’implication plus forte des salariés, des bénévoles, des publics jeunes et précaires.L’Axe 3 du Contrat doit sans doute s’articuler plus fortement aux deux premiers, afin de puiser dans les leviers de développement économique de l’ESS les sources de modernisation du management et de la gouvernance interne.
· Le dialogue social
◦ poursuivre l’Espace régional de dialogue social engagé dans l’ESS
◦ poursuivre les travaux de la Conférence Sociale sur l’économie et l’emploi, en continuant d’associer la CRESS comme représentant du secteur· Offre foncière équilibrée
◦ intégrer le soutien à l’immobilier ESS dans les règles territoriales proposées (voir plus haut).· Ingénierie de la gestion des compétences
◦ développer une offre régionale de formation pour la filière des emplois verts
◦ structurer une offre régionale de formation à l’ESS (DUT, Master, chaire universitaire, formation continue)
◦ articuler la SRDE avec le SPRF et le CPRDF -
Donner du sens à l’acte d’entreprendre
-
L’économie sociale aujourd’hui
Dans le cadre des Jéco 2010, j’ai participé le 10 novembre 2010 à la conférence « l’économie sociale aujourd’hui »,
Longtemps méconnue, l’économie sociale est aujourd’hui mesurée, étudiée, enseignée, valorisée. De nouveaux acteurs économiques s’en emparent et des universitaires donnent des interprétations différentes de celles qui faisaient hier consensus entre professionnels. Les enjeux actuels de l’économie sociale s’articulent à cette nouvelle situation historique.
Comment définir ses limites ? Comment la mesurer au-delà de sa participation au PIB ? Quelles relations entretient-elle avec le mouvement de l’entrepreneuriat social ? Qui la représente ? Quels sont ses partenaires ? Quel est son projet international ? Quelles relations entretient-elle avec son histoire ?
aux côtés de :
Béatrice Barras (Gérante d’Ardelaine),
Jean-François Draperi (Directeur du Centre d’économie sociale Travail et société (Cnam)),
Francis Vercamer (Député du Nord)
Dominique Viel (Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi)
-
Portrait