Archives de : cyrilkretzschmar

  1. 1ères Rencontres de l’économie de proximité

    1ère rencontres économie de proximité

    Une nouvelle dynamique en Rhône-Alpes pour soutenir l’économie de proximité

     

    La Région Rhône-Alpes a organisé le 4 mai les 1ères Rencontres de l’économie de proximité, journée de lancement de la nouvelle démarche qu’elle impulse pour porter un autre regard sur le développement économique local. Plus de 150 participants ont échangé autour du diagnostic régional et des questions que soulève cette approche : comment la consommation locale impacte les dynamiques de création d’emplois des territoires rhônalpins ?  comment mieux associer le moteur de l’économie productive avec celui de l’économie résidentielle ?

    Le Conseil Régional Rhône-Alpes a fait de l’économie de proximité un des deux enjeux majeurs de sa stratégie régionale de développement économique et d’innovation 2011-2015. Réunissant au sein des territoires artisanat, commerce, acteurs de l’économie sociale et solidaire, et très petites entreprises à base locale, l’économie de proximité est une des clés du développement en Rhône-Alpes. Par le caractère non délocalisable de sa production et de ses emplois, par sa vocation à répondre aux besoins humains des personnes présentes sur le territoire, l’économie de proximité peut contribuer à atténuer les soubresauts de la vie économique, mais aussi apporter une réponse aux défis que constituent la lutte contre le chômage, l’ampleur des évolutions démographiques et des changements comportementaux des consommateurs, et la préservation de l’environnement. 

    Les travaux développés depuis une dizaine d’années par le chercheur Laurent Davezies ont démontré que les mécanismes du développement territorial obéissent à des logiques radicalement différentes de celles du développement macro-économique : alors qu’au niveau national, le Produit Intérieur Brut (PIB) reste la variable clé du développement, au niveau local, croissance ne signifie pas nécessairement développement. Le niveau de développement d’un territoire dépend plus de sa capacité à capter de la richesse (revenu) qu’à seulement en produire (PIB). On observe ainsi une dissociation entre croissance et développement, entre lieu de consommation et lieu de production. Ainsi, les territoires les plus « riches » ne sont pas nécessairement les plus productifs. Le développement d’un territoire s’opère aussi en fonction de son aptitude à redistribuer ces revenus sous forme de dépenses de consommation courante.

    L’économie de proximité présente de multiples avantages. Moins concentrée géographiquement que les secteurs d’activité concurrentiels et exportateurs de la base productive, ses secteurs d’activité se localisent plutôt en fonction de la densité présentielle et se répartissent de manière nettement plus homogène sur le territoire national. Peu soumises aux risques de délocalisation, elles exposent moins les territoires à des chocs brutaux de réduction d’emplois. De surcroît, les compétences requises par les secteurs de l’économie de proximité couvrent un très large spectre de qualifications (allant du boulanger au médecin en passant par le chauffeur de taxi, l’artisan couvreur ou le pâtissier…). Ils demeurent ainsi beaucoup plus ouverts aux populations peu et pas qualifiées que les secteurs d’activité de la base productive.

    Les actions en faveur de l’économie de proximité peuvent enrichir les politiques de développement économique, pour  :

    •    chercher à rééquilibrer les « moteurs du développement » des territoires, plutôt qu’à se contenter de renforcer l’existant : un territoire « bien équilibré » notamment entre économie productive et économie résidentielle sera généralement plus résilient, sa cohésion sociale sera plus forte, il sera mieux armé face aux crises économiques.

    •    chercher à limiter les effets négatifs de l’économie de proximité : les emplois de proximité peuvent être moins « stables », plus précaires et proposer des niveaux de rémunération inférieurs à la moyenne.

    •    mieux coordonner les actions entre les approches filières et sectorielles (artisanat, commerce, agriculture, services à la personne, tourisme…) et les approches territoriales.

    Ces 1ères Rencontres de l’économie de proximité ont permis de présenter les suites de cette démarche et d’annoncer la sélection de 5 territoires pour la 1ère session de formation-action sur l’économie résidentielle :  les Contrats de Développement Durable Rhône-Alpes du Faucigny, du Haut Bugey, du Pays du Bugey, le Grand Projet Rhône-Alpes de la Grotte Chauvet, le Parc naturel régional du Massif des Bauges bénéficieront d’un accompagnement spécifique, alternant sessions collectives réunissant plusieurs équipes territoriales et journées d’accompagnement personnalisé sur chacun des territoires. Une seconde session sera proposée en 2013, pour accompagner 5 autres territoires. Des outils méthodologiques, ainsi qu’une lettre de veille, seront diffusés largement, afin que tous les territoires et acteurs intéressés puissent se saisir de leur économie de proximité.

  2. PROGRAMME REGIONAL DE SOUTIEN AU DEVELOPPEMENT DES EMPLOIS VERTS / NOUVEAUX EMPLOIS

    Lors de l’Assemblée plénière des 29 et 30 mars 2012, le Conseil régional a adopté un Programme régional de soutien au développement des emplois verts/nouveaux emplois dont les objectifs sont, d’ici 2020 :
    · d’accompagner la création de 20 000 nouveaux emplois liés à la réduction de l’empreinte écologique
    · de favoriser l’acquisition de compétences relatives à la protection de l’environnement et à une meilleure gestion des ressources de 50 000 emplois existants.

    « Rhône-Alpes est la première région industrielle de France. Tant dans les innovations technologiques que dans la reconversion des activités industrielles. Il est plus que jamais nécessaire d’adapter notre économie aux défis environnementaux » a déclaré Jean-Jack
    QUEYRANNE.
    Ce programme s’inscrit dans le prolongement de l’action volontariste menée en matière de développement durable depuis 2004. Il participe de l’ambition d’une performance globale, économique, sociale et environnementale inscrite dans la Stratégie de développement économique et d’innovation (SRDEI) adoptée en 2011.

    « Avec ce programme la Région accompagne les acteurs économiques et sociaux pour qu’ils fassent du développement durable une réelle opportunité de développement de leur activité et de création d’emploi » s’est exprimé Cyril KRETZSCHMAR, Conseiller délégué à la nouvelle économie, aux nouveaux emplois, à l’artisanat et à l’économie sociale et solidaire. « Il permet de favoriser une économie au service des besoins humains et responsable dans la gestion des ressources naturelles».
    A cette fin, la Région actionne l’ensemble des leviers existants pour anticiper les mutations économiques, réglementaires et normatives, l’évolution des métiers et des compétences, les innovations sociales et technologiques ainsi que les nouveaux modes de consommation.
    La démarche transversale du programme de soutien au développement des emplois verts/nouveaux emplois prévoit notamment les actions suivantes :
    – En politique économique : intégrer la réduction de l’empreinte écologique dans les feuilles de route stratégiques des clusters Rhône-Alpes et dans les appels à projets des Pôles de compétitivité.
    – En politique de formation et d’emploi: repérer et promouvoir les formations et les métiers concernés par l’économie verte ; orienter 15% de l’enveloppe budgétaire allouée à la politique de formation et mobiliser le dispositif du Contrat d’aide au retour à
    l’emploi durable (CARED) vers ces nouveaux emplois.
    – En politique territoriale : accompagner et soutenir l’effort des territoires en intégrant l’objectif de développement des emplois verts / nouveaux emplois dans les comités des Contrats territoriaux emploi formation (CTEF), des Contrats de développement durable
    Rhône-Alpes (CDDRA).

    Extrait du communiqué de presse de l’Assemblée plénière des 29 et 30 mars 2012

    Consulter la délibération

     

  3. Nous devons engager une véritable transition écologique de l’économie

    Cyril Kretzschmar, conseiller régional délégué à la nouvelle économie et aux nouveaux emplois, initie une politique globale pour engager Rhône-Alpes dans la transition écologique de l’économie. Dans ce cadre, il donne pour objectif  l’accompagnement de la création de 20 000 emplois verts d’ici 2020 et de l’évolution de 50 000 emplois vers la réduction de notre empreinte écologique.

    Comment arriverez-vous à cet objectif de 70 000 emplois ?

    Jusqu’à maintenant, la politique environnementale n’avait pas de vocation économique ni de création d’emplois. Inversement, la politique économique et les politiques emploi-formation, elles, n’avaient pas vocation à préserver l’environnement. Mon but est d’articuler ces trois registres de façon cohérente.

    Pour cela, il faut toucher à tous les secteurs de l’économie. Pour cette délibération Emplois Verts / Nouveaux Emplois, j’ai travaillé avec neuf de mes collègues vice-présidents dans chacun de leurs domaines afin d’infléchir les dispositifs existants : formation, économie, énergie, tourisme, aménagement du territoire, environnement, agriculture…

    Sur le terrain, nous nous adresserons aux entreprises, salariés et associations ; aux professionnels de la formation et de l’emploi ; et enfin à chaque secteur en particulier : énergie, chimie verte, transport, filière bois…

    Avez-vous rencontré des réticences ?

    Nous devons composer avec les dispositifs existants et avec les orientations des autres forces politiques qui composent la majorité. Nous devons encore les convaincre d’aborder une véritable transition écologique de l’économie.

    Plus personne, sauf quelques ayatollahs de la croissance, ne nie la nécessité de s’adapter au changement climatique et à la raréfaction des ressources. Pourtant, le seul terme de transition écologique en fait encore sauter plus d’un au plafond, alors que nous touchons à la nature même de l’action politique : prendre des décisions pour anticiper les évolutions à venir.

    Si vous arriviez à vaincre les réticences, quelles seraient les perspectives de cette transition ?

    Nous devons encourager la mise en place d’une véritable économie écologique au service des besoins humains et compatible avec les limites de la planète. Cela passe  d’abord par l’éco-conception des biens et services. Il s’agit de prendre en compte tout leur cycle de vie, depuis l’extraction ou la culture des matières premières jusqu’à la destruction finale, en passant par le transport.

    Pour cela, les industriels doivent coopérer entre eux pour mutualiser leurs besoins, certaines ressources et certains marchés. Avec l’écologie industrielle, les déchets des uns peuvent devenir les ressources des autres. Nous avons à promouvoir une économie circulaire plutôt que linéaire, coopérative et de proximité plutôt que hiérarchisée et mondialisée.

    Ensuite, pour faire face au caractère fini des ressources, il faut aller encore plus loin et se défaire de nos réflexes productivistes : de même que la meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas, le meilleur produit est aussi, parfois, celui que l’on ne produit pas.

    En disant cela, n’êtes-vous pas en train de rejoindre les apôtres de la théorie de la décroissance ?

    La grave crise que nous traversons combine intimement des dimensions sociales, environnementales et économiques. Nos ressources sont de plus en plus comptées.

    A-t-on besoin de toujours plus d’acier pour vendre toujours plus de voitures, ou a-t-on besoin de se déplacer plus aisément en polluant moins ? Plutôt que d’acheter une voiture qui n’est pas utilisée 95% du temps, vous achetez un certain nombre de kilomètres de parcours en autopartage.

    Ce n’est pas de la décroissance, mais de l’économie qui répond à nos besoins. Nous devons juger un bien et un service selon sa finalité globale, selon le besoin et l’usage qu’en fait la société tout entière. On produit moins, mais on intensifie la valeur d’usage en privilégiant la qualité de vie.

     

    Ne craignez-vous pas d’accentuer encore la tertiarisation de l’économie, au risque de sacrifier l’industrie ?

    Quelle est la finalité de notre action ? Est-ce de conserver en l’état l’industrie et plus largement l’économie comme elles étaient dans les années soixante-dix ? Dans ce cas, à moyen terme, elles seront menacées par la raréfaction des ressources, et les emplois seront à nouveau en péril.

    Nous devons au contraire améliorer ce que l’industrie et l’économie nous apportent en termes d’emplois et de services rendus. Il faut remettre l’humain au cœur de l’économie pour lui redonner son utilité sociale et écologique. C’est la seule façon durable de créer des emplois, y compris dans l’industrie.

    Qu’est-ce que les emplois verts ?

    Architecte, chauffagiste, garde forestier, agronome… Les emplois verts correspondent souvent à des métiers traditionnels. Pourtant, depuis plusieurs années, ils sont considérés comme des filières d’avenir. Ils ont en commun de contribuer à répondre à un besoin économique, social et environnemental de premier plan : la réduction de notre empreinte environnementale.

    La nomenclature européenne officielle distingue les emplois « verts » des emplois « verdissants ». Les premiers ont la réduction de l’empreinte écologique dans leur cœur de métier. Ce sont les employés des parcs naturels, les agriculteurs bio, les ingénieurs en efficacité énergétique… Les seconds sont des professionnels dont la pratique évolue vers des pratiques plus écologiques. Autrefois, les techniciens qui géraient les chaufferies collectives se contentaient de les mettre en chauffe à l’automne, puis de s’occuper des opérations d’hivernage, de dépannage.

    Aujourd’hui, les contrats de maintenance sont indexés à des missions de régulation des consommations. Les techniciens sont devenus de véritables économistes du chauffage. Ils font des diagnostics sur l’isolation des bâtiments, sur les défauts de la ventilation, et font des propositions au syndic. Les gardiens d’immeuble, eux, sont aujourd’hui bien loin de la figure de la concierge d’autrefois. Ils peuvent avoir un rôle dans la réduction des déchets des ménages, le compostage des végétaux, les économies d’énergie…

     https://elus-rhonealpes.eelv.fr/2012/03/27/nous-devons-engager-une-veritable-transition-ecologique-de-leconomie/

  4. Coopérons sur les territoires rhônalpins !

    Suite aux États Généraux de l’ESS de 2011, le Labo ESS, le CNCRES, le COORACE et le RTES ont lancé un appel à candidature sur les Pôles territoriaux de coopération économique. Dans notre région, le Conseil Régional Rhône-Alpes, membre du RTES, le COORACE Rhône-Alpes et la CRESS Rhône-Alpes ont la volonté d’encourager cette dynamique.

    Une quinzaine de PTCE est effectivement en émergence sur des champs d’activité variés comme la culture, l’agriculture, l’insertion par l’activité économique ou la sous-traitance. Ils touchent également à des sujets divers tels que la mutualisation des ressources, l’accompagnement de projets ou les ressources humaines…

    Cette dynamique des PTCE touche différents territoires : Pôle Sud à Romans qui est l’un des initiateur de ce type de démarche, Pôle Culture et Coopération à Saint-Etienne, RéFlex à Grenoble, L’Atelier 26 à Lyon-Villeurbanne, Le Pirat dans l’agglomération lyonnaise, AG2I à Bourg en Bresse, La Plateforme territoriale de l’éco-construction et des métiers du bois à Saint-Pierre en Faucigny, le Pôle ressources du Roannais, Savoie Léman Solidaire ou le Pôle territorial Saône Vallée à Trévoux… Des projets sont également en cours de réflexion dans le Voironnais et dans le territoire Rhône-Pluriel ; des départements comme l’Ain, l’Isère ou l’Ardèche, des CDDRA comme Alpes Sud Isère ou le Val de Drôme se dotent par ailleurs de politiques territoriales de développement de l’ESS, ceci dans une région portée par un Contrat économique sectoriel ESS signé par l’Etat, le Conseil Régional et la CRESS.

    Au Conseil Régional, nous sommes convaincus de l’intérêt pour l’économie rhônalpine de ces projets qui placent la réponse aux besoins sociaux locaux et les exigences économiques et écologiques au cœur de leurs stratégies de développement. Leur potentiel de création d’activités et d’emplois durables est important. Ces projets, d’origines diverses et ayant chacun leur spécificité, inscrits dans la structuration en réseau de l’ESS, partagent des logiques communes : la recherche de coopérations territoriales entre acteurs de l’ESS, entreprises locales et acteurs de l’économie de proximité, la valorisation et l’hybridation de diverses ressources dans la réussite des projets locaux, la relocalisation d’activités au travers de circuits courts ou d’innovations sociales pour répondre à des besoins non satisfaits.

    Aussi, nous souhaitons favoriser les échanges entre ces projets rhônalpins et initier un travail de mutualisation et de coopération régional. Le travail remarquable initié par Pôle Sud à Romans doit ouvrir la voie à des expériences plus nombreuses en Rovaltain comme ailleurs en Rhône Alpes. A ce titre, la formalisation des démarches en cours et leur diffusion/promotion sont pour nous les contreparties essentielles à notre soutien public dans le cadre du Contrat Économique Sectoriel ESS.

    Nous organisons, en partenariat avec le COORACE Rhône Alpes, la CRESS et l’Etat (DIRECCTE) une mise en réseau des expériences en cours et nous mettrons à profit les grands rendez vous ESS de l’année pour médiatiser et mettre débat les PTCE : Salon des entrepreneurs, Rencontres Solidaires/Mois de l’ESS, Forum de l’emploi et des métiers de l’ESS…  Nous souhaitons également inscrire ces expériences dans le cadre de la politique régionale de l’économie de proximité, en suscitant des liens plus forts sur le plan territorial entre l’ESS, l’artisanat, le commerce, les TPE et l’économie publique.

    Lire l’article que l’Écho Le Valentinois a consacré au lancement des PTCE en cliquant ici.

  5. Pour une coopération économique et solidaire

    Une démarche régionale est en cours : « Pour une coopération économique et solidaire »

    Le 27 mars 2012 est désormais une date importante pour l’économie sociale et solidaire. C’est le jour du lancement officiel d’une démarche constructive dans la création des pôles territoriaux de coopération économique.

    « Dans notre région, quatre pôles ont été repérés dont celui de Romans avec le groupe Archer », expliquait le conseiller régional Cyril Kretzschmar. Ce n’est donc pas un hasard, si plus de 70 personnes – tous acteurs économiques : politiques, entreprises, coopératives, associations… – se sont retrouvés sur le site romanais pour évoquer ensemble les « facteurs-clefs » d’une économie solidaire et sociale. « Il n’y a pas un seul et même modèle possible, mais des récurrences qui fonctionnent et que nous devons définir », précisait  Christophe Chevalier. C’est ainsi que l’État, le conseil régional et la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire ont signé ensemble un contrat sectoriel s’engageant dans une stratégie sur trois ans. « En vingt ans, notre mission a évolué. Au départ, on aidait les chômeurs à trouver un travail dans le circuit extérieur, désormais nous leur proposons nous-même un métier ou une reconversion professionnelle », ajoutait Armand Rosenberg, président de la Coorace, autre structure en faveur de l’insertion par l’activité.
    Comment mettre en relation une coopération d’activités avec des entreprises et des collectivités tout en conservant l’esprit social ? C’est tout l’enjeu de cette démarche lancée hier à Romans.

    © 2012 Dauphiné Libéré édition Valence et Vallée de la Drôme du 28 mars 2012 – Carole RAYNAUD

  6. Développer des Accorderies en Rhône-Alpes

    Une Accorderie, système d’échange centré sur le temps, est une innovation sociale issue du Québec, qui fait écho au développement actuel des monnaies locales complémentaires. Elle permet de répondre à des besoins humains non satisfaits et de créer de nouvelles formes de richesse dans un territoire. Elle s’inscrit pleinement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, et à ce titre, intéresse la Région Rhône-Alpes, fortement engagée dans le développement de nouvelles formes d’échange sur son territoire.

    Une Accorderie contribue à lutter contre la pauvreté et l’exclusion en renforçant les solidarités et la mixité entre des personnes de catégories sociales et d’âges différents. Elle contribue à redonner de l’estime de soi aux citoyens participant à cette démarche, en valorisant les compétences de chacun par le développement des échanges. Une Accorderie est aussi un projet associatif, qui expérimente une forme de valorisation du bénévolat et se situe dans une logique de renforcement du pouvoir d’agir des habitants.

    Ces objectifs rejoignent ceux du Conseil régional Rhône-Alpes, au titre de plusieurs de ses politiques : le développement de l’économie sociale et solidaire, la solidarité et la cohésion sociale (à travers notamment la politique de la ville), le soutien à la vie associative et aux initiatives citoyennes, la politique de la jeunesse. Avec mes collègues Vice-présidentes Marie Odile Novelli, Lela Bencharif et Sarah Boukaala, nous soutenons la démarche de développement des Accorderies en Rhône Alpes, en partenariat avec la Fondation MACIF et les réseaux associatifs régionaux des Centres sociaux, des Régies de quartier et Foyers de jeunes travailleurs.

    L’Accorderie de Chambéry est la 1ère en Rhône-Alpes et aussi la seconde en France après celle de Paris 19éme… Je me réjouis que la Région Rhône-Alpes ait pu aider à la création de cet outil innovant, grâce au dispositif I Déclic Solidaire – Aide au projet. Aujourd’hui de nombreux acteurs et territoires s’y intéressent et d’autres projets sont en cours d’émergence en Rhône-Alpes. Avec le soutien des partenaires, nous souhaitons nous engager au soutien d’au moins deux nouvelles Accorderies en 2012.

    Cette dynamique s’intègre dans le développement plus large de monnaies complémentaires en Rhône Alpes : notre territoire compte déjà plus d’une dizaine de monnaies complémentaires : la Monnaie autrement à Chambéry (intégrant une Accorderie), la Mesure à Romans, la Bogue et la Luciole en Ardèche, la Commune à Roanne, le Sol Alpin à Grenoble, ou encore les projets en cours tels Univer’sel et le SOL Lyon à Lyon, le projet d’Annemasse…Rhône-Alpes a aussi accueilli en 2011 un colloque international, avec le soutien du Conseil Régional, qui a réuni les acteurs des monnaies sociales et complémentaires.

    Je souhaite, sur ces bases, proposer une politique régionale visant à soutenir le développement de ces monnaies complémentaires, qui participent à la relocalisation des échanges et favorisent l’économie de proximité.

  7. Trophées de l’ESS 2011

    A l’occasion de la quatrième édition du forum de l’emploi et des métiers dans l’ESS, Mag 2 Lyon a organisé la deuxième édition des trophées Rhône-Alpes de l’ESS qui a permis de récompenser huit entreprises ou acteurs de l’ESS.

    J’ai remis à Nicolas Sielanczyk, conseiller municipal de la Verpillère, vice-président à la Capi en charge de l’économie sociale et solidaire, le Trophée MOBILISATION TERRITORIALE.


    Cette catégorie vise à distinguer une collectivité locale particulièrement dynamique dans l’accompagnement des structures de l’économie sociale et solidaire. Après le Grand Roanne l’an dernier, le jury a retenu la Communauté d’agglomération du Nord-Isère.

    Créée en 2007, la Capi rassemble 21 communes et elle a décidé de mener une action spécifique pour l’ESS depuis 2009. Après un premier diagnostic, elle a signé un accord avec MCAE, représentant dans l’Isère du réseau France Active, qui accompagne notamment les porteurs de projets ayant des difficultés d’accès aux crédits bancaires.
    “On traite l’ESS avec la même considération que l’économie traditionnelle, car on estime qu’elle peut être créatrice d’emplois et de services à la population”, précise Nicolas Sielanczyk,  pour qui ce trophée est un “un véritable encouragement pour continuer cette action”.

     

    > article de Mag2Lyon Décembre 2011

     

  8. Lancement de Xétic, outil de financement participatif des TPE

    Je participe ce 13 décembre 2011 à la conférence de presse de lancement du projet Xétic, outil de Financement participatif des TPE porté par la NEF et soutenu par la Région Rhône-Alpes dans le cadre de ma délégation.

    Le micro-crédit comme les autres outils de la finance solidaire constitue un levier essentiel pour le développement économique sur les territoires…

    (suite…)

Remonter