Archives de : cyrilkretzschmar

  1. Monnaies complémentaires en Rhône-Alpes

    La dynamique  des monnaies complémentaires est forte en Rhône-Alpes.

    Notre territoire  compte déjà plus d’une dizaine de monnaies complémentaires : la Monnaie  autrement à Chambéry, la Mesure à Romans, la Bogue et la Luciole en Ardèche, la  Commune à Roanne, le Sol Alpin à Grenoble, ou encore les projets à Lyon,  Annemasse et Saint-Etienne… ainsi que des monnaies temps (l’Accorderie à  Chambéry, Univer’Sel à Lyon) ou encore des monnaies qui valorisent le bénévolat  (la Patate à Saint-Etienne).

    Ces monnaies  complémentaires à l’Euro permettent de procéder à des échanges locaux de biens  et de services, en promouvant une manière d’échanger et de consommer plus  responsable. Elles s’inscrivent directement dans l’économie sociale et  solidaire. Ces monnaies participent à la relocalisation des échanges à l’échelle  d’un territoire en mobilisant les acteurs locaux  et favorisent l’économie  de proximité et le renforcement du lien social. Elles peuvent aussi permettre  d’accompagner par de nouveaux outils le développement des  entreprises (exemple : les systèmes de partages de créances entre  entreprises regroupées en réseaux sont pour ces dernières un moyen de palier à  leurs difficultés de trésorerie ou de financer des investissements). Elles  contribuent à construire une autre économie.

    Le Conseil  Régional, pour mieux comprendre cette dynamique, son potentiel et les meilleures  façons de l’accompagner, a confié au cabinet Argo&Siloe une mission d’étude,  afin d’établir un état des lieux des monnaies complémentaires sur la région et  de formaliser des propositions quant au soutien et à l’articulation des monnaies  complémentaires avec les politiques régionales.

     

    J’ai réuni le 27 juin les acteurs des monnaies complémentaires en Rhône-Alpes pour échanger sur les conclusions de l’étude réalisée à la demande du Conseil régional.

    Une monnaie complémentaire remplit des fonctions que les monnaies officielles ne sont pas en mesure de remplir ou qu’elles ne remplissent que partiellement.

    • Elle favorise des échanges spécifiques (ex Economiques avec le Wir Suisse qui privilégie les échanges entre les entreprises du territoire, Citoyens avec le SEL ou l’Accorderie, qui favorise les échanges de temps et de services entre les membres d’un réseau, locaux avec le SOL ou le Chiemgauer privilégiant la consommation auprès des commerces de proximité)
    • Elle réunit des personnes ou/et des entreprises adhérentes à un réseau ou à une association porteuse de valeurs
    • Elle n’a pas vocation à supplanter la monnaie nationale mais à la « compléter »

     

    4 orientations possibles ont été proposées  pour développer ces monnaies :

    La communication doit permettre aux acteurs rhonalpins de mieux connaître les principes de fonctionnement des monnaies complémentaires et les enjeux auxquels elles peuvent répondre, mais aussi aux associations porteuses de monnaies de mieux faire connaître leurs projets auprès des personnes et entreprises susceptibles d’être intéressées

    La coordination des monnaies complémentaires, doit participer à leur décloisonnement, simplifier le paysage, mais aussi élargir leur champ d’action et favoriser le partage d’expériences et de moyens pour des problématiques communes

    Le développement des monnaies complémentaires doit pouvoir contribuer à l’amélioration des modèles socio-économiques à même d’assurer la pérennité des projets

    L’évaluation est indispensable afin de mieux rendre compte des réalisations et des résultats des monnaies complémentaires et donc d’aider à asseoir leur légitimité

     

    Le débat avec les participants a porté sur l’autonomie de financement des projets de monnaies locales, sur la coordination entre les monnaies et les possibilités de conversion, sur les monnaies locales comme levier de valorisation du bénévolat et de l’action publique.  La discussion sur les pistes pour l’action régionale a plus particulièrement porté sur la formation des acteurs et l’évaluation des expériences.

     

    De nouveaux rendez-vous en novembre permettront de réunir les acteurs rhonalpins :

    Conférence sur les monnaies complémentaires le jeudi 8 novembre de 17h à 18h30 à Lyon au Palais de la Mutualité dans le cadre des JECO festival de l’économie grand public (avec le SOL Violette, le Crédit municipal de Nantes, le Conseil Régional Rhône-Alpes, Lyon II)

     – Rencontre acteurs monnaies complémentaires et élus locaux en Rhône-Alpes, le vendredi 9 novembre de 9h30 à 17h à Lyon

     



     

     

  2. Bientôt de nouvelles accorderies en Rhône-Alpes !

    Le Conseil régional Rhône-Alpes vient d’adopter à l’unanimité le projet de convention avec la Fondation Macif pour développer des accorderies en Rhône-Alpes ! Objectif : contribuer  à l’émergence de deux nouvelles Accorderies en Rhône-Alpes d’ici fin 2012.

    Une Accorderie, système d’échange centré sur le temps, est une innovation sociale issue du Québec, faisant écho au développement actuel des monnaies locales complémentaires en France et en Europe. Elle permet de répondre à des besoins humains non satisfaits et de créer de nouvelles formes de richesse dans un territoire de proximité. Elle s’inscrit pleinement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, et à ce titre, intéresse la Région Rhône-Alpes, fortement engagée dans le développement de nouvelles formes d’échange sur son territoire.

    Une Accorderie contribue à lutter contre la pauvreté et l’exclusion en renforçant les solidarités et la mixité entre des personnes d’âge et de classes sociales différents. Elle contribue à redonner de l’estime de soi aux citoyens participant à cette démarche, en valorisant les compétences de chacun par le développement des échanges. Une Accorderie est aussi un projet associatif, qui expérimente une forme de valorisation du bénévolat et se situe dans une logique de renforcement du pouvoir d’agir des habitants.

    La Région Rhône-Alpes, au titre de plusieurs de ses politiques : le développement de l’économie sociale et solidaire, la solidarité et la cohésion sociale, à travers notamment la politique de la ville, le soutien à la vie associative et aux initiatives citoyennes, la politique de la jeunesse, est intéressée par ces projets et  a souhaité mettre en place un partenariat avec la Fondation Macif. La Fondation Macif a en effet porteuse conventionné avec le Réseau Accorderie du Québec afin de développer un réseau d’Accorderies adapté à la réalité française, dans le respect des principes fondateurs des Accorderies du Québec.

    La première accorderie rhonalpine a été inaugurée en février 2012 à Chambéry.

     

  3. Réel succès pour la première journée nationale sur les PTCE Pôles territoriaux de coopération économiques

    Près de 300 personnes dans un amphithéâtre bondé ont échangé sur le développement de cette forme innovante de regroupements !

    Benoit Hamon, présent lors de la rencontre, a exprimé tout l’intérêt qu’il porte aux expériences territoriales de développement de l’ESS. Il a estimé que les PTCE étaient « complémentaires » avec les pôles de compétitivité. Il a montré les liens forts entre cette démarche et ses priorités gouvernementales. « Quelle que soit la forme que prendront les PTCE, notre objectif sera à partir de l’expérimentation, de voir de quelle façon on peut proposer un changement d’échelle pour ces pôles, pour passer de la phase d’expérimentation à la phase de développement »

    Les Régions Ile de France et Rhône Alpes ont eu l’occasion de présenter leur démarche collégiale de soutien à l’animation des PTCE, eux qui regroupent les deux tiers des PTCE actuels.

    Rhône-Alpes est la région où la dynamique est la plus forte, avec 4 PTCE labellisés sur 18 au niveau national (Pole Sud à Romans, la SMAC 07 en Ardèche, Culture et coopération à St Etienne, le Pôle territorial d’économie sociale à Trévoux) et 8 PTCE en projet.

    Voir le compte-rendu de cette journée sur le site du Labo ESS

     

    Les PTCE Pôles territoriaux de coopération économique. sont une forme structurée et novatrice des coopérations et mutualisations économiques dans les territoires. Ils peuvent se définir comme des regroupements, sur un territoire donné, d’initiatives, d’entreprises et de réseaux de l’ESS associés à des PME socialement responsables, à des collectivités locales, à des centres de recherche et des organismes de formation. Ils mettent en œuvre une stratégie commune et continue de coopération et de mutualisation au service de projets économiques innovants de développement local durable.

    L’appel à projets lancé par les réseaux de l’ESS en octobre 2011 pour valoriser et développer les PTCE est un succès. Alors qu’on attendait seulement une vingtaine de dossiers, près de 150 réponses ont été reçues en un mois. Des projets comprenant plusieurs pôles à valoriser, des projets de coopération, des manifestations d’intérêt émanant de particuliers, de réseaux d’acteurs, de collectivités locales. Dix-huit pôles-témoins ont été sélectionnés. Ces pôles, opérationnels ou en passe de l’être, doivent permettre de lancer une dynamique nationale.

    Les propositions pour développer les PTCE ont été présentées au ministre en mai 2012.

  4. Prix de l’entrepreneur social et solidaire 2012

    J’ai eu  l’honneur de remettre au nom de la Région Rhône-Alpes, le prix de l’entrepreneur social et solidaire 2012, à Hervé Bouhali, créateur de Coeur de Chef, société de restauration collective responsable, dédiée aux publics fragiles.

    Placée cette année sous la présidence de Franck Riboud, Pdg de Danone, la 6ème édition du Prix de l’esprit d’entreprendre, organisé par Acteurs de l’économie, s’est déroulée le 12 juin 2012 à la CCI de Lyon.  Plus de 500 personnes ont participé à cette soirée de remise des prix, dont la vocation est de récompenser des personnalités qui ont valeur d’exemple, car elles entreprennent utilement et avec sens, au service des autres et de leur territoire.


     

    Coeur de chef - Acteurs de l'économie

     

     

     

     

     

     


  5. Fort en Jazz 2012 au Fort du Bruissin

    Fort en Jazz 2012

    Cette année encore, la programmation de Fort en Jazz a fait la part belle à l’actualité du Jazz !

    Tigran Hamasyan 5tet a ouvert le festival par un concert événement de fin de résidence à Francheville pour la création de son nouvel album, une résonance de la Métropole entre Jazz à Vienne et Fort en Jazz, La Velle & Friends est venue présenter son nouvel album «Special», suivi par une nouvelle voix gorgée de soul et de groove venue des pays scandinaves, Bernhoft. Omar SOSA a présenté le projet piano solo de son dernier album «Calma» et Renaud Garcia Fons son projet «Solo» suivi de l’étonnant prodige américain Dana Leong. Kora Jazz Band allie la tradition griotte et la note bleue et la flamboyante Sandra Nkaké promènesa voix pour nous faire découvrir son deuxième album «Nothing for granted», le duo orTie, Chromb et Dreisam, révélations 2012 du tremplin Jazz(s)RA, car Fort en jazz est toujours auxcôtés des jeunes talents «made in Rhône-Alpes». Billy Cobham «monstre» de la batterie jazz s’est produit pour un concert exceptionnel précédé de la prometteuse Anne Pacéo en trio.

    Deux rendez-vous inédits ont jalonné cette programmation : les promenades musicales « jazz et photos » au Fort du Bruissin avec Lionel Martin (sax), Louis Sclavis (clarinettes), Jean Méreu (trompette), Fred Roudet (trompettes) et Arnaud Jourdy (sax), et les rencontres avec Guy Le Querrec.  Enfin le photo-concert «Roots africaines» avec Guy Le Querrec, Christophe Marguet, Louis Sclavis et Henri Texier a cloturé le festival le 16 juin à l’IRIS.

    Le Fort du Bruissin présente l’exposition «Jazz, jour et nuit » de Guy Le Querrec, observateur privilégié des grands musiciens avec un zoom sur Miles Davis jusqu’au13 juillet 2012, une résonance de la Métropole entre Jazz à Vienne et Fort en Jazz.Fort en Jazz 2012

  6. Entreprendre autrement, innover socialement, se développer solidairement, c’est possible !

    Entreprendre autrement, innover socialement, se développer solidairement, c’est possible !

    En Rhône-Alpes, des outils sont  disponibles pour accompagner vos  projets de création d’entreprise sociale et solidaire ou de reprise d’entreprise par les salariés sous forme de SCOP :

    – les aides IDéclic Solidaire, destinées aux structures de l’ESS favorisant l’innovation et la pérennité des emplois, et qui permettent d’accompagner chaque année environ 50 projets ;

    la société de capital-risque Transméa. Coordonné par l’Union régionale des sociétés coopératives, ce fonds d’investissement – le 1er dédié à cette thématique en France – est doté de 5,5 M€ dont 1M€ de la Région, pour soutenir la reprise d’entreprises par les salariés.

    – la garantie France Active. Soutenu par la Région depuis 2008, ce fonds régional d’investissement solidaire permet d’apporter une expertise et des outils de financement pour sécuriser les projets des structures d’utilité sociale et leur faciliter l’accès aux financements bancaires.

    Enfin, la Région promeut l’ESS grâce à des actions de sensibilisation auprès du grand public, comme le Forum de l’emploi et des métiers dans l’ESS (www.lemploi-autrement.org), les Rencontres Solidaires en Rhône-Alpes en novembre 2012 (http://rencontres-solidaires.org), ou le portail www.rhone-alpesolidaires.org.

    L’Economie sociale et solidaire emploie en Rhône-Alpes plus de 210 000 Rhônalpins (soit 10% de l’emploi régional), dans 23 000 associations, coopératives ou mutuelles.  Economie à part entière, elle propose un entreprenariat collectif adossé à une gouvernance d’entreprise démocratique et à finalité sociale.

  7. Concours d’idées sociales et solidaires – Salon des entrepreneurs 2012

    J’ai eu le plaisir de remettre le prix du Concours d’idées sociales et solidaires organisé à l’occasion du Salon des entrepreneurs 2012.

    Le premier prix a été décerné à Martine Denis.Son projet de création d’une activité artisanale de tricotage permettra à des femmes de se générer un revenu complémentaire.

    Un deuxième prix a été remis à Chiara Glaviglio et Omar Horch pour le projet de création d’une coopérative d’éducation populaire.

    A l’occasion de la 9ème édition du salon des entrepreneurs à Lyon, la Région Rhône-Alpes a organisé pour la première fois un concours d’idée de création d’activités dans l’économie sociale et solidaire. Les projets  proposés devaient apporter une plus-value sociale et environnementale pour le territoire rhonalpin.  Cet événement s’intégrait au programme spécial entrepreneur social et solidaire du Salon des entrepreneurs, en partenariat avec la CRESS Rhône-Alpes et la Scop La Péniche.

    10 idées, sur une quarantaine proposée, ont été présentées par leur concepteur à un jury d’experts (accompagnateur, financeurs, banquiers) lors du Salon des entrepreneurs, le 14 juin dernier.

    Martine Denis, lauréate de ce concours, a présenté ensuite son idée devant le public de la conférence plénière « Créer une entreprise responsable » le 14 juin dans le grand amphithéâtre Pasteur.

    Elle bénéficiera par la suite d’un accompagnement personnalisé (d’experts en accompagnement de projets solidaire) pendant deux jours pour mener à bien son projet.

     

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  8. L’écologie, ce n’est pas que les petits oiseaux !

    JECO 2011 - Canfin et Kretzschmar

    Jean-Marc Ayrault a confié des responsabilités importantes aux écologistes dans ce premier gouvernement. Cécile DUFLOT, Ministre de l’égalité des territoires et du logement, a bien sûr la responsabilité d’un pôle ministériel majeur, au carrefour des crises écologiques, économiques et sociales avec des enjeux considérables pour la vie quotidienne de nos concitoyennes et de nos concitoyens. Pascal CANFIN, député européen, devient Ministre délégué en charge du développement, secteur clef de la solidarité internationale, pour réduire la fracture entre le Nord et le Sud. Je les félicite tous deux chaleureusement.

    Je tiens tout particulièrement à saluer la contribution de Pascal CANFIN au débat sur la transition écologique de l’économie, d’abord en tant que responsable de la commission Économie, social et services publics des Verts, puis en tant que député européen. Nous avons eu l’occasion de débattre ensemble de la place de l’économie de proximité dans cette transition, lors d’une conférence des Journées de l’économie à Lyon en 2011.

    Au Parlement européen, il s’est attaqué aux sources même de la crise financière et a fait progresser plusieurs textes conduisant à plus de régulation pour les banques, les marchés financiers et les fonds spéculatifs. Un chiffre permet à lui seul d’illustrer la démesure et l’insoutenabilité du système actuel : seulement 3% des transactions financières sont relatives aux échanges de biens et de services dans l’économie réelle… soit 97% des transactions qui ne sont que des opérations de spéculation !

    Pascal CANFIN illustre la capacité des écologistes à s’attaquer aux problèmes centraux pour construire une autre économie ! Je l’ai connu en tant qu’économiste et journaliste au sein d’Alternatives Économiques et nous avons trouvé ensemble, lors de nos échanges de 2011, de très fortes convergences. Pascal n’est plus seulement un camarade et un ami, c’est aussi un Ministre qui va compter.

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